Livre blanc

10 conseils pour améliorer vos tableaux de bord avec des cartes

Author
Sarah Battersby, Research Scientist, Tableau

Les meilleures visualisations sont celles qui allient le fond et la forme. Comme de nombreux projets analytiques portent sur des données spatiales, il est essentiel de savoir trouver le bon équilibre avec des cartes. Dans ce livre blanc, la cartographe Sarah Battersby dévoile dix conseils pour améliorer la qualité analytique et esthétique d'un tableau de bord avec des cartes.

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1. Le contexte est essentiel

Tout d'abord, assurez-vous que la carte que vous choisissez fournit suffisamment de contexte pour votre visualisation, sans toutefois exagérer. Trop d'informations visuelles risqueraient en effet d'empêcher les lecteurs de se concentrer sur les données. Découvrons quelques exemples avec les styles Tableau intégrés et des cartes Mapbox personnalisées.

Tableau comprend trois styles de carte de base intégrés : clair, foncé et normal. Dans la plupart des cartes, il s'agit d'un bon point de départ.

Ce tableau de bord d'Ann Jackson montre les forêts urbaines de la ville de New York. D'un style épuré, il fournit le contexte minimum nécessaire, grâce à l'arrière-plan Clair de Tableau ajusté pour montrer uniquement les rues et l'occupation du sol.

Cependant, lorsqu'une carte est le point central du tableau de bord, elle doit être mise en valeur. Par exemple, vous pouvez ajouter des couleurs, des couches de données et du texte, ou concevoir une carte de base personnalisée avec Mapbox.

Ce tableau de bord d'André Oliveira, intitulé « Graffiti Around the World », utilise une carte de base simple avec des étiquettes personnalisées. Les couches dépendent du niveau de zoom. Lorsque vous zoomez pour afficher les villes sur la deuxième feuille, une carte épurée et simplifiée apparaît avec quelques informations locales supplémentaires.

Par exemple, lorsque vous cliquez dans « New York City », vous pouvez voir où se trouvent les points par rapport aux principaux monuments, comme l'Empire State Building. Le mariage des couleurs entre la carte de base et les données (ainsi que l'ajout d'éléments artistiques dans
l'espace « vide » des océans) met vraiment la carte en valeur dans ce tableau de bord.

2. Laissez les données parler d'elles-mêmes

Une bonne visualisation attire l'attention sur les données, pas sur l'arrière-plan. Il peut donc parfois être utile de laisser les données spatiales parler d'elles-mêmes, sans carte de base. Avec des formes ou des lieux connus, comme les régions d'un pays ou les pays d'un continent, la perception spatiale est généralement suffisante pour ne pas nécessiter de carte de base.

Par exemple, ce tableau de bord de Pablo Saenz de Tejada présente les données démographiques de Madrid, en Espagne, sans carte de base. Sans les petits détails, la carte devient plus claire et l'essentiel ressort mieux dans un design épuré. Si vous comparez l'original à un tableau de bord dans lequel une carte de base a été ajoutée, le résultat n'est pas aussi convaincant :

3. Supprimez les légendes sur votre carte*

Je suis cartographe, alors vous m'entendrez rarement dire que vous n'avez pas besoin de légende, d'où l'astérisque pour ce conseil ! *Une légende est superflue si la signification des couleurs, tailles, formes et symboles choisis est déjà communiquée par les autres visualisations du tableau de bord.

Vous pouvez gagner beaucoup de place et mieux montrer les liens entre les différentes visualisations du tableau de bord si vous utilisez les visualisations comme légendes. Dans ce cas, des objets interactifs expliquent la signification des symboles.

Par exemple, cette visualisation de Data Duo sur les régions les plus menacées par les requins repose sur une feuille qui utilise deux images de requins comme légende. La couleur permet de les différencier et les images permettent de filtrer la carte.

Ce type de tableau de bord est facile à créer. Utilisez une feuille distincte pour la légende, puis définissez des actions pour associer votre légende aux autres feuilles du tableau de bord.

Dans cette visualisation, la légende est en fait un nuage de points. Le positionnement des deux requins repose sur un champ calculé pour leurs valeurs X et Y. Des signes « requins » avec les mêmes couleurs que pour les données cartographiées ont ensuite été ajoutés à la visualisation.

Cette légende remplit une double fonction : non seulement elle fournit un indicateur graphique du type de requin, mais elle explique également à quoi correspondent le jaune et le rouge sur la carte. L'ajout d'une action de sélection permet de rendre la légende interactive. Autrement dit, lorsque vous survolez l'un des requins, les données relatives à l'habitat correspondant sont mises en évidence sur la carte.

4. Utilisez une carte comme filtre

De la même manière que vous pouvez utiliser une deuxième visualisation comme légende, vous pouvez utiliser une carte comme filtre afin de faciliter l'exploration du tableau de bord. Les formes géographiques sont des filtres parfois plus efficaces que les listes déroulantes. Elles donnent une indication visuelle qui facilite l'identification des régions sélectionnées, et permettent aussi aux utilisateurs de sélectionner les régions voisines qui les intéressent afin d'approfondir leurs recherches.

Ce tableau de bord de Decisive Data, « The Path to Prosperity », montre l'impact des dons sur le quotidien des habitants de sept villages au Honduras et au Nicaragua. Une petite carte est très avantageusement exploitée comme filtre pour les deux pays. Cet élément graphique s'inscrit parfaitement dans le tableau de bord et permet de distinguer visuellement chaque pays.

5. Utilisez des actions de surlignage

Tableau est magique dès qu'il s'agit de définir des actions de surlignage sur plusieurs feuilles de calcul. Il serait dommage de ne pas en tirer parti pour vos cartes et vos tableaux de bord.

Le tableau de bord de Ken Flerlage analyse le remaniement des circonscriptions électorales aux États-Unis. Il utilise les frontières pour nous aider à comparer les six cartes et à comprendre comment ces circonscriptions ont changé.

Grâce à une action de surlignage basée sur le numéro de chaque circonscription, nous pouvons explorer une circonscription à la fois. Il serait sinon trop difficile de voir les schémas de transition avec les frontières complexes de chaque carte.

6. Misez sur la couleur

Lorsque vous utilisez plusieurs feuilles dans un tableau de bord, pensez à exploiter les outils de design de Tableau pour mieux intégrer la carte dans l'ensemble. Assurez-vous également que les couleurs que vous utilisez pour les données de vos différents tableaux de bord sont bien assorties.

Pour intégrer harmonieusement votre carte dans le tableau de bord, utilisez l'outil de sélection des couleurs. Mariez les couleurs pour que la carte se fonde dans le design général du tableau de bord. Cette consigne est également valable pour les couleurs des repères et pour l'arrière-plan de la carte de base (ainsi que pour les zones de texte et les autres feuilles de calcul du tableau de bord).

Le tableau de bord de Joshua Milligan, « The History of the US », illustre à quel point l'outil de sélection des couleurs peut être utile. Il utilise en effet un arrière-plan dans le style d'un vieux parchemin pour rassembler tous les éléments de son histoire dans une visualisation unique et cohérente.

Vérifiez également que les couleurs que vous utilisez ont les mêmes valeurs dans toutes les visualisations du tableau de bord. Des incohérences risquent en effet de rendre l'interprétation de vos données presque impossible.

Imaginons que nous devions comparer le nombre de permis de construire attribués à Las Vegas pour les immeubles résidentiels et commerciaux. L'utilisation du codage par couleur par défaut pour les deux cartes prête à confusion, car les nuances de vert ne permettent pas de voir clairement qu'il y a beaucoup moins de permis pour les immeubles commerciaux.

Il faut bien regarder les deux légendes, sinon nous risquons fortement de penser qu'il y a autant de permis dans les deux cercles, alors qu'en réalité il y a un millier de permis de construction résidentielle supplémentaire dans la zone la plus dense.

Observons maintenant un tableau de bord avec deux cartes qui utilisent la même plage de valeurs pour le codage par couleur : le résultat est très différent !

Une bonne utilisation de la couleur permet de comparer directement le nombre de permis attribués dans les différents quartiers de la ville.

7. Ajustez la représentation géographique pour un message plus clair

Parfois, les cartes les plus efficaces ne reflètent pas exactement la réalité, à juste titre. Dans ce tableau de bord de Josh Tapley et de Jake Riley sur les causes de mortalité aux États-Unis, l'Alaska et Hawaï ont été déplacés pour que tous les États américains apparaissent dans la même vue.

Dans Tableau, l'utilisation de ce type de carte permet aux utilisateurs d'interagir directement avec toutes les données dans une seule et même feuille de calcul, au lieu d'utiliser une feuille pour le territoire continental américain et une autre pour l'Alaska et Hawaï.

Pour obtenir cet effet, les auteurs ont ajusté la projection de la carte pour fournir une alternative à la carte de base standard. Si vous souhaitez essayer, reportez-vous à cette discussion de la communauté sur les différentes projections possibles (et le déplacement de zones géographiques) dans Tableau.

Si vous avez besoin d'inspiration, consultez ce tableau de bord sur les sources d'énergie des États américains, qui utilise des hexagones, ou cette visualisation sur la criminalité aux États-Unis, qui utilise des carrés.

8. Optez pour des formes créatives

Par défaut, une feuille de calcul est représentée par une forme rectangulaire sur un tableau de bord, mais les cartes peuvent sortir du cadre, si l'on peut dire. En règle générale, le rectangle n'est pas la forme la plus adaptée pour illustrer vos données géographiques. Testez d'autres options pour améliorer votre visualisation.

Dans son tableau de bord « Race to Alaska », Anthony Gould utilise un graphique circulaire amputé d'une partie. C'est une excellente façon d'ajouter une image flottante en haut du tableau de bord, en rognant la carte pour mieux l'intégrer.

Dans cet autre tableau de bord, Brian Halloran, utilise la même technique. Une forme circulaire permet de voir clairement les différences entre les options proposées dans le filtre.

9. Les graphiques statiques suffisent parfois

Parfois, un graphique statique suffit amplement pour tout dire. Pour intégrer une carte simple, qui sert uniquement de référence et qui n'est pas interactive, envisagez d'utiliser un graphique au lieu d'une feuille de calcul.

Ce tableau de bord de Becca Cabral sur les putois d'Amérique présente l'évolution historique de l'espèce à l'aide d'une simple carte. L'image statique s'inscrit parfaitement dans le design et complète à merveille les visualisations interactives.

10. Désactivez le panoramique et le zoom pour certaines cartes

Si vous utilisez une carte qui ne nécessite pas de zoom ou de panoramique, vous avez la possibilité de verrouiller ces options.

De cette façon, les utilisateurs ne risquent pas de modifier accidentellement la vue. C'est particulièrement utile s'ils consultent les données sur un appareil mobile ou un petit écran.

Pour cela, sélectionnez Carte > Options de carte, puis désactivez l'option Autoriser le panoramique et le zoom.

Voici un excellent exemple d'utilisation de cette technique. Yvan Fornes prouve avec sa visualisation que le verrouillage du panoramique et du zoom peut faciliter l'interprétation des données, qui indiquent ici le nombre d'heures du jour en fonction du lieu.

Pour bien comprendre cette visualisation, il faut voir toute la carte. Il est donc crucial d'empêcher les utilisateurs de modifier cette vue.

Pour en savoir plus sur l'utilisation des cartes dans Tableau, regardez cette vidéo de formation gratuite. C'est l'occasion d'apprendre à utiliser les données géographiques, les fiches Repères et d'autres options de carte pour enrichir votre analyse.

À propos de l'auteur

Sarah Battersby est Research Scientist chez Tableau Software. Elle s'intéresse beaucoup à la cartographie, et plus particulièrement à son aspect cognitif. Son travail consiste à aider les utilisateurs à visualiser et à utiliser plus efficacement les données spatiales. Ses recherches portent sur divers domaines, dont la perception dans les cartes dynamiques, les technologies géospatiales et l'analyse spatiale, ainsi que l'impact de la projection de cartes sur la cognition spatiale. Elle travaille en étroite collaboration avec l'équipe du développement des cartes. Sarah a obtenu un PhD en géographie en 2006 à l'Université de Californie à Santa Barbara. Elle est membre du comité de l'International Cartographic Association pour les projections de cartes et ancienne présidente (2015-2016) du CaGIS (Cartography and Geographic Information Society), qui regroupe des enseignants, des chercheurs et des professionnels qui travaillent dans le domaine de la conception, de la création, de l'utilisation et de la diffusion d'informations géographiques. Sarah est également membre du NGAC (National Geospatial Advisory Committee), un comité consultatif fédéral parrainé par le Ministère américain de l'Intérieur en vertu de la loi fédérale sur les comités consultatifs (Federal Advisory Committee Act).

Pour en savoir plus sur Sarah ou pour consulter ses autres articles, visitez son profil Tableau Research.

À propos de Tableau

Tableau vous aide à transformer vos données en informations exploitables. Découvrez les possibilités infinies de l'analytique visuelle. Créez des tableaux de bord et effectuez des analyses ad hoc en seulement quelques clics. Partagez vos documents de travail avec les personnes de votre choix et marquez les esprits. Des grandes multinationales aux startups naissantes en passant par les TPE, tout le monde utilise Tableau pour voir et comprendre ses données.

Pour plus d'informations sur la cartographie dans Tableau, rendez-vous sur la page Cartographie.

À propos de l'auteur

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Sarah Battersby

Research Scientist, Tableau

Sarah s'intéresse beaucoup à la cartographie, et plus particulièrement à son aspect cognitif. Son travail consiste à aider les utilisateurs à visualiser et à utiliser plus efficacement les données spatiales. Ses recherches portent sur divers domaines, dont la perception dans les cartes dynamiques, les technologies géospatiales et l'analyse spatiale, ainsi que l'impact de la projection de cartes sur la cognition spatiale.

Sarah a obtenu un PhD en géographie en 2006 à l'Université de Californie à Santa Barbara. Elle est membre du comité de l'International Cartographic Association pour les projections de cartes et ancienne présidente (2015-2016) du CaGIS (Cartography and Geographic Information Society), qui regroupe des enseignants, des chercheurs et des professionnels qui travaillent dans le domaine de la conception, de la création, de l'utilisation et de la diffusion d'informations géographiques. Sarah est également membre du NGAC (National Geospatial Advisory Committee), un comité consultatif fédéral parrainé par le Ministère américain de l'Intérieur en vertu de la loi fédérale sur les comités consultatifs (Federal Advisory Committee Act).